Retrouvez ici une présentation rapide du patrimoine rural et agropastoral des Causses et des Cévennes.


Aire à battre

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Plate-forme dallée et parfois entourée de murets, présente dans les fermes et qui était destinée à battre les céréales pour en extraire les grains.



Borne de délimitation

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Pierres dressées, brutes ou taillées, de hauteur et de forme variable, placées dès l'époque médiévale par les ordres monastiques, templiers et hospitaliers pour délimiter leurs terres. On peut en trouver de remarquables datées et sculptées de croix de Malte datées du 18e siècle.



Béals

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Nom local d'un petit canal d'irrigation de faible pente construit, à ciel ouvert, à partir d'un barrage (« païssière ») sur un ruisseau pour amener l'eau aux terrasses cultivées. Certains béals peuvent circuler à flanc de côteau sur plusieurs kilomètres. Ils sont creusés à même le sol ou dans la roche, certains sont aménagés avec des troncs d'arbre creusés. Sur les Causses, le béal désigne un canal aménagé pour la collecte des eaux pluviales des lavognes.



Bouissières

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Venant du mot «  buis  », il s'agit de haies de buis, parfois de plusieurs centaines de mètres de long, formant un passage couvert permettant de circuler avec les troupeaux à l'abri du soleil, du vent ou de la pluie. Les bouissières les plus remarquables se trouvent sur le Larzac et sont encore aujourd'hui entretenues pour permettre le passage des brebis. Autrefois, les feuillages pouvaient procurer de la litière  ; les buis, hachés menus et répandus dans les rues, finissaient également par constituer du compost répandu dans les champs.



Calade

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Ce terme désigne une voie pavée avec des pierres de provenance locale ou non, posées sans mortier, l'une contre l'autre et de champs, c'est à dire verticalement, ce qui leur assure une grande stabilité et solidité.
La calade a pour fonction première d'empêcher l'érosion du chemin causée par le ruissellement ou par un trafic trop
important. C'est pourquoi, on les trouve généralement dans les rues et les chemins en forte pente.



Cave bâtarde

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Très tôt aménagées dans des cavités rocheuses, grottes ou avens, les caves sont nécessaires à l'affinage des fromages.
Aujourd'hui encore un bâti extérieur prolonge souvent une cavité naturelle de température et ventilation constantes. Les plus célèbres caves sont celles de Roquefort, aménagées dans une pente d'éboulis calcaires.



Cazelle

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Petite construction en pierre bâtie par les bergers sur les parcours où paissent les brebis pour se protéger du soleil et du vent tout en gardant le troupeau. La cazelle bâtie en pierre sèche, également nommée chazelle ou capitelle, est souvent circulaire et voûtée en tas de charge, sans charpente ni mortier. Parfois, elle est incluse dans un muret de pierres sèches délimitant la parcelle ou sur le périmètre d'un enclos. Elle était construite avec les pierres récupérées sur place et provenant le plus souvent de l'épierrement des champs. Il n'y a jamais de vantaux à la porte afin de pouvoir observer le troupeau. On peut aussi voir des cazelles en bord de routes  ; elles furent édifiées dès le XVIIIe siècle par les cantonniers qui avaient en charge une portion de voie à entretenir. En caussenards qu'ils étaient, ils vont reprendre le même système de construction que celui des cazelles.




Citerne

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La citerne est un réservoir creusé dans le sol et la roche, toujours couverte et maçonnée au moins pour sa voûte et étanchéifiée par un mortier composé de chaux, de sable et de tuiles concassées, vers laquelle on dirige, via les chéneaux â?? en pierre ou en bois autrefois - les eaux de toitures. On trouve les citernes pour l'alimentation humaine dans les maisons mais aussi parfois dans certaines jasses pour les animaux. Les Causses étant dépourvus d'eau en surface (sources, ruisseaux â?¦), la citerne est un élément primordial pour assurer la vie sur les causses.



Clapas

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Mot occitan signifiant «  tas de pierres  », ils sont le produit, au fil du temps, de l'épierrement des champs. Pouvant être de grande hauteur et longueur, ils constituent des éléments structurants dans le paysage scandant les plateaux, servant de coupe-vent, de limites de parcelles, ou recouvrant parfois d'anciens tumuli, témoignages des premiers temps de l'occupation humaine.



Clède

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Désigne, dans les mas cévenols, un petit bâtiment annexe servant autrefois à sécher les châtaignes. Cet édifice a un étage. En bas, on entretient un feu de bogues qui doit fumer sans flamme et chauffer modérément mais continuellement. É l'étage, un plancher percé de trous (d'où le nom de claie = cleda) supporte la récolte de châtaignes qui est entassée sur 50 cm d'épaisseur. Tous les jours, le feu est entretenu et les châtaignes retournées. Au bout de trois à six semaines, elles sont sèches. Elles sont alors dépiquées : on retire la peau sèche pour obtenir les châtaignons blancs. Ceux-ci se conservent secs et peuvent être moulus en farine.



Clocher de tourmente

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Les clochers dits de tourmente, outre les fonctions habituelles du clocher (annonce d'un décès, heures de prière, éloignement des orages) devaient permettre aux bergers et voyageurs de ne pas s'égarer dans l'intempérie de la tourmente. La tourmente désigne une redoutable intempérie qui naît en altitude au cours des rudes hivers lorsque chutes de neige et bourrasques de vents violents se conjuguent. Dés que sévissait la tourmente les cloches étaient alors actionnées fournissant ainsi un repère sonore aux voyageurs. Il s'agit d'un ouvrage simple de maçonnerie en granite ou en schiste supportant une cloche et souvent une croix



Croix

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Les croix de pierre, de bois ou de fer sont présentes en tous lieux du territoire et sont très nombreuses, notamment dans les campagnes. Certaines croix placées en bordure de chemins et dans les carrefours de routes, peuvent être des «  croix votives  », d'autres sont dites commémoratives car rappelant un événement tragique mais toutes ont d'abord pour mission d'assurer la protection des voyageurs, du troupeau, de son berger contre les dangers susceptibles de se présenter  : brigands, loups, épidémies, démons, surtout la nuit... Érigées sur les ponts, elles préservaient des crues.
Les croix des rogations placées aux quatre points cardinaux des villages faisaient l'objet, chaque année, les trois jours précédent l'Ascension, de processions chantées pour bénir les travaux des champs avant la récolte  ; ces croix sont donc particulièrement liées à l'agropastoralisme. Certaines avaient aussi une fonction directionnelle ou foncière en marquant la limite d'une propriété.



Draille

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Chemin formé dès le néolithique par le passage des troupeaux et toujours emprunté par ces derniers pour effectuer la transhumance des vallées aux hautes terres. Une draille suit toujours une pente douce afin d'éviter un effort et un ravinement trop importants. Les drailles ne sont pas exclusivement empruntées par les troupeaux mais sont aussi des chemins utilisés par toutes sortes de voyageurs  : gens du pays, pèlerins, commerçants â?¦ nécessitant ainsi quelques aménagements bâtis (cf. calade, montjoies et ponts moutonniers). Chaque année au mois de juin, c'est environ 25 000 brebis qui empruntent ces chemins sous la conduite des bergers pour rejoindre leurs estives où elles trouveront fraîcheur, eau et nouvelle herbe qui sont insuffisantes à la même période dans les garrigues languedociennes .




Enclos

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Parcelle entourée de murs bâtis en pierre-sèche laissant seulement un passage pour les animaux que l'on ferme avec des branchages et où on rassemblait les brebis. Les enclos caussenards les plus élaborés ont leurs murs doublés d'une haie d'épineux afin d'être plus dissuasifs. Sur le causse du Larzac, ils sont souvent associés à la présence d'une cazelle.



Ferme remarquable

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La ferme caussenarde se caractérise par l'utilisation exclusive de la pierre, y compris pour la toiture. L'emploi de la voûte de pierres s'est développée à partir du XVIe siècle afin de palier la disparition, à cause de leur surexploitation, des arbres de haute futaie, jusque là utilisés pour les charpentes. Souvent bâtie en berceau au rez-de-chaussée, on édifiait une voûte en ogive à l'étage afin de mieux répartir les poussées, en particulier dans l'habitat. Pour édifier une voûte, la mise en place d'un cintre de bois que l'on déplace au fur et à mesure de l'obstruction et qui peut être réutilisé ailleurs est nécessaire. L'autre caractéristique de l'architecture caussenarde réside dans la présence de fenêtres à lucarne en façade et d'escaliers évoluant parfois en terrasse couverte.



Fosse à loups

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Les fosses à loups, dont les parois sont étaient souvent faites de pierres sèches, furent aménagées pour la défense des troupeaux dans les étroits passages des cols permettant d'accéder aux pâturages d'altitude.



Four à pain

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Indissociable de la vie communautaire d'autrefois dans les villages il est aussi présent dans chaque ferme isolée. La plupart du temps, il est constitué de deux éléments : une chambre de chauffe circulaire toujours voûtée, protégée par une petite bâtisse qui la protège. La chambre de chauffe était précédée d'une autre construction, appelée «  fournial  » utilisée pour le stockage des fagots, pelle à enfourner, dépôt des paillasses (paniers pour placer le pâton de pâte pour qu'il lève). Le fournial est généralement de plan rectangulaire charpenté et bordé de bancs en pierre où on pouvait s'asseoir et discuter, le four étant un endroit fort de sociabilité du village On peut parfois trouver de rares exemples de fours entièrement circulaires, sans fournial et à couverture végétalisée.



Jasse

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Bergerie voûtée bâtie souvent avec les pierres d'épierrement et couverte de lauzes. Les jasses, de forme allongée et basse sont percées de petites et étroites ouvertures pour l'aération et sont fermées par une grande porte pleine en bois. On les trouve plus généralement disséminées sur les parcours caussenards ou comme un des éléments constitutif de la ferme. Outre l'abri du troupeau, la jasse est parfois aussi pourvue d'une citerne recueillant les eaux de toiture permettant de faire boire les brebis. Les ordres monastiques et les ordres religieux et militaires possédant d'importants troupeaux ont bâti, au Moyen Age, de grandes jasses, principalement sur le Larzac, ainsi que les moines, alors également en charge de troupeaux qui se trouvaient à plus d'un jour de marche de leur monastère.



Lavogne

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Sur les Causses, les lavognes encore utilisées de nos jours sont des cuvettes naturelles argileuses, le plus souvent de forme circulaire, servant d'abreuvoir aux troupeaux et alimentées exclusivement par les eaux de pluies. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le nombre d'ovins étant plus important, on va construire des lavognes plus grandes et dallées. Elles constituent les seuls points d'eaux permanents avec des lavognes naturelles temporaires pour les animaux et à ce titre, elles sont précieuses et plutôt bien entretenues.



Montjoie

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Pierres dressées, d'environ 1,5 à 2 mètres de haut, bordant les chemins de transhumance pour délimiter la voie et pouvant aussi servir de repère par mauvais temps.



Moulin

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Pont moutonnier

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Ou ponts de transhumance. Spécifiquement construits sur les drailles, ils permettent le franchissement de ruisseaux ou d'obstacles pour les troupeaux en transhumance.



Puits

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Terrasses

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Aménagement de parties planes dans une forte pente afin de retenir la terre et d'augmenter la surface cultivable. On les nomme aussi : bancels, faïsses, accols ou traversiers. Les terrasses se caractérisent par la construction de murs en pierres sèches associées à la construction d'un système complexe hydraulique afin d'irriguer les terres ou d'évacuer les eaux de pluies en excédent selon les saisons. Situées aux abords des habitations, elles permettent la culture de potagers et ont favorisé le développement du châtaignier et du mûrier dans les Cévennes. Aujourd'hui elles permettent de cultiver le raïolet - oignon doux (AOP) des Cévennes - et la vigne ou la truffe dans les gorges.



Toit-citerne

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Petit édifice, souvent de forme circulaire ou semi-circulaire, construit sur les causses et présentant une large couverture de lauzes afin de recueillir les eaux de pluies pour les conduire via des chéneaux dans la citerne pour l'abreuvage des troupeaux. Le toit-citerne est sûrement la construction la plus originale et la plus efficiente qui témoigne de l'ingéniosité des hommes du Causse pour collecter et conserver l'eau de pluie.