Mardi 04 avril de 10h15 à 16h

Les jeunesses aujourd’hui : mieux les comprendre pour agir

• avec l'INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire),
• l'ENSFEA (Ecole Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole)
• et la DGER (Direction générale de l'enseignement et de la recherche de l'enseignement agricole)

=>LE PAD pour la prise de note des questions et remarques

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Programme de la matinée

10h15 : Courte introduction par la DGER, avec Franck FEUILLATRE, chef du Bureau des actions éducatives et de la vie scolaire de la DGER.
suivie d'une introduction de la journée sur "Les effets de la crise sur les jeunesses aujourd’hui "
par Yaëlle AMSELLEM MAINGUY.

10h35 à 11h25 : Première conférence (avec temps d'échanges/discussions)

Résumé de l'intervention : La jeunesse rurale n’est ni le reflet d’une société paysanne ni une jeunesse agricole, elle est bien moins visible que la jeunesse urbaine et semble devoir forcément regarder vers la ville pour vivre sa jeunesse : sortir, faire du sport, consommer, faire ses études… trouver du travail. Elle présente avant tout des caractéristiques populaires et ouvrières. À partir de l’enquête Les filles du coin (édition Presses de Sciences Po 2021), on s’intéressera à la construction de parcours inégalitaires entre les jeunes femmes des mêmes fractions sociales dans l’espace rural local. À travers l’analyse des processus de classements et déclassement des jeunes femmes entre elles l’on présentera les effets de la popularité (et parfois de la notabilité) des parents. On y verra combien le capital d’autochtonie s’inscrit dans des rapports de pouvoir et on verra également les processus d’exclusions entre pairs à partir des propos de celles qui disent apprécier « être seules », n’avoir « besoin de personne ».

Bibliographie :
- Amsellem-Mainguy, Y. (2023). Les filles du coin: Vivre et grandir en milieu rural. Presses de Sciences Po.
- Amsellem-Mainguy, Y., Lardeux L. (2022). Jeunesses: D’une crise à l’autre. Presses de Sciences Po. https://doi-org.ezpum.scdi-montpellier.fr/10.3917/scpo.amsel.2022.01
- Amsellem-Mainguy, Y., Vuattoux, A. (2018). Enquêter sur la jeunesse: Outils, pratiques d'enquête, analyses. Armand Colin.
- le lien du film documentaire sur les filles du coin à La Réunion qui peut être utile y compris en débat / discussion avec des groupes de jeunes https://vimeo.com/454817978/db67602ccf

Pause de 10 mn

11h35 à 12h25 : Seconde conférence (avec temps d'échanges/discussions)

Résumé de l'intervention : N’étant pas issues de structures politiques, syndicales ou associatives préexistantes, sans hiérarchie clairement identifiée, sans moyens financiers et sans base militante antérieure, les mobilisations de jeunes engagés sur le climat se posent en modèle alternatif en utilisant le pouvoir du numérique et des réseaux sociaux pour assurer la « viralité » du mouvement et mobiliser de manière spontanée et transnationale des jeunes militants unis autour d’une même cause. L’objectif de cette intervention sera de présenter les différents moyens employés par les initiateurs du mouvement pour orchestrer la mobilisation et mettre en œuvre les processus de décision dans un système qui se définit tout à la fois comme auto-organisé, décentralisé, horizontal et transnational. Au-delà des initiateurs, il s’agira également de saisir comment les jeunes militants, qui découvrent pour la plupart, étant donné leur jeune âge, l’action collective sont-ils amenés à se mobiliser et à adhérer au mouvement. Dans un contexte où les représentations sur ces formes d’engagement tendent à réunir sous le même vocable des pratiques, des moyens d’action et des réflexions en réalité extrêmement divers, l’un des objectifs sera de dresser un inventaire des différentes orientations existantes.
=> Diaporama de l'intervention
Bibliographie :
- Laurent Lardeux, Vincent Tiberj (Dir.), Générations désenchantées ? Jeunes et politique, La documentation française, 2021 https://injep.fr/publication/generations-desenchantees-jeunes-et-democratie/
- Laurent Lardeux, Isabelle Lacroix, Jeunes et déjà maires. Le prix de l’engagement dans la politique municipale, Presses universitaires de Lille, 2022 https://www.septentrion.com/FR/livre/?GCOI=27574100623790
- Lardeux, L. (2019). Des appartenances géographiques de plus en plus multiples. Dans : Pierre Bréchon éd., La France des valeurs: Quarante ans d'évolutions (pp. 43-47). FONTAINE: Presses universitaires de Grenoble. https://doi-org.ezpum.scdi-montpellier.fr/10.3917/pug.brech.2019.01.0043
- Lardeux, L. (2019). Engagement associatif : une nouvelle participation citoyenne ?. Dans : Pierre Bréchon éd., La France des valeurs: Quarante ans d'évolutions (pp. 74-79). FONTAINE: Presses universitaires de Grenoble. https://doi-org.ezpum.scdi-montpellier.fr/10.3917/pug.brech.2019.01.0074

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Programme de l'après-midi :

14h à 14h50 : troisième conférence (avec temps d'échanges/discussions)

Résumé de l'intervention : L'enquête sur les pratiques sociales et culturelles des jeunes de l'enseignement agricole finalisée en 2019, répond à un constat paradoxal : à une multitude de données statistiques sur les trajectoires scolaires des jeunes, répond une méconnaissance de leurs pratiques sociales et culturelles : goûts, engagements, rapport au collectif etc. Les résultats de cette enquête sociologique viennent en partie répondre à ce manque et nous proposer en filigrane un autre regard sur leurs pratiques socioculturelles.

Bibliographie :
Les résultats de l'étude quantitative sont diffusés dans un premier document à télécharger . Une lecture plus problématisée et élargie de cette étude est proposée dans le numéro d'octobre 2020 de la revue Champs Culturels intitulée "Pratiques sociales et culturelles des jeunes de l'enseignement agricole" .

Pause de 10 mn

15h à 15h50 : quatrième conférence (avec temps d'échanges/discussions)

Résumé de l'intervention : À l’opposé des idées reçues, les jeunes font ce qu’ils peuvent pour s’insérer dans la vie professionnelle dans un contexte marqué par une très forte précarité. Ils demeurent fortement attachés à la valeur travail. En outre, faire des jeunes une seule et même catégorie, c’est faire fi des inégalités sociales et des critères sociodémographiques qui les déterminent (diplôme, territoire d’habitation, parcours migratoire, genre, origine sociale). C’est également nier le poids du contexte socio-économique. Rappelons, que les jeunes sont les premières victimes des transformations du marché de l’emploi. En 2020, le taux de chômage des 15-29 ans s’élevait à 16 %, contre 8 % pour l’ensemble de la population active, selon l’Insee. Pour les non-diplômés, ce taux monte jusqu’à 34 %.
=>Diaporama de la présentation
Bibliographie :
- Le dossier sur la jeunesse au travail Le dossier sur la jeunesse au travail - les chiffres clés de l'INJEP à découvrir
15h50 à 16h : Clôture de la journée

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